“L’hiver dernier, on a eu un peu moins de travail et mon patron m’a proposé un chantier pour une autre société, franchisée du même réseau, raconte Luis Ferreira, peintre en bâtiment. Je n’étais pas trop inquiet, car il m’a bien précisé qu’il s’agissait d’un ‘prêt’ et qu’une fois le chantier terminé, je reviendrais naturellement à mon poste chez lui.” Pour Sébastien Plantelin, son employeur, gérant de l’entreprise FCA ravalement, à Sceaux (Hauts-de-Seine), “le prêt de main-d’oeuvre permet de faire face aux fluctuations de l’activité. Et, avec la loi de 2011, cette pratique est devenue plus sûre que la sous-traitance ou l’intérim.” Aujourd’hui, son carnet de commandes est plein, mais, au besoin, il renouvellera l’expérience.
C’est ce que l’entreprise Soitec, spécialisée dans les matériaux semi-conducteurs, s’apprête à faire, après un premier essai concluant. En 2009, la société avait déjà “prêté” une partie de son personnel au Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives. Une manière d’amortir une baisse d’activité en économisant sur les salaires le temps du prêt. “Avec la reprise économique de 2010, nous nous sommes félicités de pouvoir réintégrer ces personnes très qualifiées”, note Corinne Margot, DRH.
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