Et si dans l’esprit de quelques partenaires sociaux la Base de Données économiques et sociales Unique (BDES ou BDU) n’était qu’une utopie. Et si à fortiori elle n’était qu’une contrainte pour la majorité des DRH. Alors, en effet, nous n’aurions pas beaucoup fait évoluer dans le bon sens le dialogue social dans l’entreprise.
Et pourtant la BDU peut être une formidable opportunité ! Une double opportunité : pour préserver ou améliorer le dialogue social dans l’entreprise ; pour harmoniser, simplifier et fiabiliser les données produites. Des DRH ont pris le sujet par le bon bout, celui de la concertation. Le cadre général a été fixé par eux : choix d’une mise en place progressive ; modalités d’accès ; sélection d’un outil informatisé et évolutif ; organisation des données. A l’intérieur de ce cadre, beaucoup d’autres sujets sont abordés paritairement comme les niveaux de consultation, les historiques, les notifications de mises à jour, des fonctionnalités annexes, … Certaines DRH ont été jusqu’à ouvrir une période de test de l’outil choisi, laquelle a permis des évolutions notables souhaitées par les représentants du personnel.
Cette voie de la concertation, encouragée par le législateur, permet d’avancer dans l’esprit de la loi et de l’accord national interprofessionnel de janvier 2013. Il semble en effet clair pour toutes les parties prenantes qu’est attendue une vraie simplification, non bâclée, de la multitude des indicateurs et rapports légaux et conventionnels. Trop d’informations tue l’information : les redondances observées aujourd’hui sont souvent plus source de confusion que d’éclaircissement ! Au moment de rassembler dans la BDU toutes ces informations transmises de manière récurrente au Comité d’entreprise, l’occasion est belle d’engager par le dialogue social une refonte simplifiée et allégée des indicateurs sociaux. Les DRH en particulier et les partenaires sociaux en général auront tout à y gagner.