La Base de Données économiques et sociales Unique n’aurait pas grand intérêt si elle n’ouvrait pas la porte à des pratiques renouvelées. La BDU / BDES permet de faire autrement ; et donc pour faire mieux !
Si nous continuions de faire comme avant, « parce qu’on a toujours fait comme ça », la BDU / BDES n’aurait que des inconvénients. Plus encore elle présenterait le risque d’accroître la charge de travail improductive de plusieurs de nos collègues de la Fonction RH. Avec une valeur ajoutée proche de zéro. Avec des relations sociales toujours sujettes au syndrome du « releveur de compteurs ». Par bonheur de plus en plus d’entreprises, petites et grandes, saisissent toutefois l’opportunité d’améliorer leurs pratiques actuelles. Tant pour la qualité du dialogue social que pour l’efficacité de la Fonction RH.
Cela implique d’avancer en suivant une méthode simple :
- la première étape est un recensement exhaustif des informations, documents, rapports, bilans… fournis de manière récurrente aux IRP en général et au CE en particulier
- la deuxième consiste à diagnostiquer l’existant (en conformité, cohérence, fiabilité, intérêt et pertinence, coût de production)
- la troisième porte sur l’esquisse d’un outil cible et de règles d’alimentation et de consultation
- la quatrième est celle du choix des modalités de mise en place.
La voie de la concertation est en l’occurrence de loin la plus usitée par les DRH pour mettre en œuvre la BDU / BDES. Dans le dialogue qui s’instaure alors entre la direction et les représentants du personnel, pourquoi ne pas s’atteler au toilettage des pratiques actuelles ? Tout en se replaçant dans le cadre légal pourquoi ne pas les remettre en perspective – avec une double volonté de simplification et de pertinence des indicateurs ? Certains rétorqueront peut-être « Mais « ils » vont nous en demander encore plus ! ».
Nos pratiques et nos observations renforcent notre conviction : ça peut très souvent ne pas être vrai, dès lors que les DRH eux-mêmes abordent le sujet de manière à la fois constructive et ferme, et non pas, a priori, défensive et fermée. Et ne serait-ce pas une garantie pour éviter toute BDUberisation des relations sociales… ?